L’éclaircie de la victoire !
L’expression « des hauts et des bas » a pris tout son sens à Monza pour l’équipe Autosport GP ! Hauts ? Comme les espoirs nés d’essais libres plus que prometteurs. Bas ? comme le ciel qui a douché les espoirs du team lyonnais samedi. Heureusement, le bleu est revenu dimanche avec la victoire dans son sillage. Simon Tirman se battra pour le titre de l’Alpine Elf Europa Cup au Paul Ricard !
Le bilan lombard du team-manager Gilles Zaffini
« Il ne faut pas se voiler la face, nous sommes des sportifs, on aurait préféré dominer les deux courses comme à Barcelone mais nos choix de réglages n’étaient pas les bons sur la course 1. Nous n’avons que très rarement connu la pluie en Alpine Elf Europa Cup depuis 2018. Nos concurrents ont été meilleurs dans ces conditions. C’est la course ! Mais on a rectifié le tir et la revanche n’en a été que plus belle dans la course 2. Simon s’est montré solide et déterminé. Je pense qu’il est fort et qu’il peut gagner le championnat s’il continue sur cette dynamique au Paul Ricard. L’autre point positif est le niveau de spectacle offert par les Alpine samedi comme dimanche, avec des vitesses de pointe bien au-dessus de 250 km/h. »
Simon Tirman, Centre Alpine Villefranche-sur-Saône
(Course 1 : P9 / course 2 : P1)
Arrivé à Monza avec 2 points d’avance au championnat, Simon en est reparti avec 5 unités de retard mais aussi avec une troisième victoire acquise à la force du poignet face à deux rivaux qui ne l’ont pas lâché d’une semelle. A chaque freinage ou presque, l’ancien pilote de monoplace a dû s’employer pour conserver l’avantage. « Nous n’avons pas su revenir aux basiques pour affronter la pluie samedi, mais nous étions confiants avant la course 2 au vu du rythme que nous avions affiché vendredi sur le sec (P1 puis P2 pour Simon NDLR). La course 2 était importante voire cruciale, il ne fallait rien lâcher, gagner afin de rester en lice pour le titre. C’était chaud, l’aspiration joue un rôle tellement important à Monza… Même si on est plus rapide, c’est dur de se défaire de ses poursuivants. Mais je me suis éclaté au niveau du pilotage. Il va falloir être intelligent et bien jouer le coup au Paul Ricard. »
Paul Cauhaupé, Centre Alpine Lille
(Course 1 : P12 / course 2 : P4)
Le jeune Toulousain reste lui aussi en position de décrocher le titre mais il a perdu du terrain à Monza. Il est à 31 points du leader et il en reste 44 à distribuer, à condition de signer deux victoires et autant de pole positions et de meilleurs tours en course. En attendant, il a encore affiché une belle capacité d’adaptation dans un temple de la vitesse où il avait tout à découvrir, y compris… la pluie ! « Je n’avais plus piloté sous l’eau depuis le karting. Je n’ai pas roulé mercredi car j’étais à l’école. Pour mes premiers tours de roue à Monza aux essais libres, j’ai fait le 2e puis le 1er chrono. Lors de la qualif 1 sous la pluie, j’arrive à faire 4e mais nous n’étions pas dans le coup et ça s’est confirmé en course où en plus j’ai fait une erreur sur un vibreur mouillé qui m’a envoyé en tête-à-queue. Notre choix de pneus n’était pas le bon pour la qualif 2, j’ai fait le 6e temps avant de remonter 4e en course 2. Je vais maintenant découvrir l’A110 GT4 à Barcelone ce week-end avec Simon comme coéquipier ! »
Laurent Hurgon, LS Group
(Course 1 : P7 / course 2 : P7)
Notre pigiste de luxe n’a pu monter sur le podium à Monza comme il y était parvenu par deux fois à Barcelone mais il s’en est finalement mieux tiré que ses coéquipier·es samedi sous la pluie. Il a marqué les points de la 7e place avant d’en faire autant sur piste sèche lors de la course dominicale. « Vendredi, on était dans le vert. Puis la pluie est arrivée pour la Q1 et il faut reconnaitre que notre choix de réglages n’était pas idéal. Pour la course, on a essayé de panacher différents set-ups mais sans succès. De plus, c’était limite en termes de visibilité : quand tu suivais une voiture dans la ligne droite tu ne savais plus où tu étais. J’ai regretté de ne pas être parti en pneus slicks dimanche matin pour la qualification. Heureusement, on a retrouvé nos réglages de rêve de vendredi pour la course 2 et ça a été une bagarre formidable jusqu’au damier ! »
Tim Mérieux, Centre Alpine Dijon
(Course 1 : P18 / course 2 : P8)
Le pilote de l’Alpine numéro 21 s’est résolument installé dans le Top 10, au point qu’il faut maintenant des circonstances exceptionnelles pour l’en déloger. Victime de sa boite de vitesses samedi, il s’est offert une belle 8e place dimanche. « Je continue à surfer sur le déclic que j’ai ressenti à Zandvoort. Les écarts sont infimes dans le peloton de chasse de l’Alpine Elf Europa Cup. La pluie ? C’était une découverte que j’ai appréciée. En qualif comme en course, j’ai essayé différentes trajectoires pour trouver plus de vitesse de passage, un meilleur grip… Mais j’ai parfois pêché par manque de confiance ou l’inverse, comme quand j’ai été trop gourmand à la première chicane. Pour finir, la boite m’a lâché dans le dernier tour. La course 2 a été une longue bataille pour revenir de 11e à 8e, c’était génial mais j’avais la performance pour viser plus haut (5e meilleur temps en course NDLR). Le Top 5 sera l’objectif pour la dernière course au Paul Ricard. »
Margaux Verza, Centre Alpine Strasbourg
(Course 1 : P19 / course 2 : P13)
Très à l’aise aux essais libres, Margaux a vu son horizon se boucher en même temps que le mauvais temps envahissait l’Autodromo Nazionale Monza. Mais elle s’est totalement libérée dimanche sous le soleil revenu pour s’offrir une splendide 13e place. Sa meilleure course à ce jour ! « J’ai fait la connaissance de ce circuit impressionnant lors des essais privés du mercredi. Avec mon coach, nous avons fait un travail de fond en passant du volant au baquet de droite et vice versa. Cela m’a permis de comprendre plein de choses et notamment comment il faut s’y prendre pour se mettre tout de suite dans le rythme. Au moment de mettre tout ça en application, j’ai fait P10 de la première séance libre en vieux pneus. Ça s’annonçait bien. Mais sous la pluie j’ai préféré jouer la prudence avant de retrouver mes sensations dès le tour de chauffe de la course 2. J’ai réussi à bien me concentrer pour dépasser six voitures, la dernière dans l’ultime virage à la photo finish : 13 millièmes d’avance ! Sur le sec, un truc s’est passé que j’attendais depuis le début de l’année et c’est une grosse satisfaction. »
Pierre Macchi
(Course 1 : P20 & P6 Gentleman / course 2 : P18 & P5 Gentleman)
Pierre a beau avoir des origines milanaises, il n’avait jamais gouté aux charmes de Monza ! Son parcours ne fut pas exempt de péripéties mais il s’est débrouillé pour rentrer par deux fois à bon port. « Dans la première course sous la pluie, je me suis accroché dès le départ avec un autre pilote Gentleman et après j’ai roulé tout seul. C’est moins drôle et c’est moins facile pour trouver le rythme. Quand je pense qu’il n’avait pas plu depuis des mois à Milan… Pas de chance. Dimanche sur le sec, j’ai connu une course plus animée jusqu’à ce que je me loupe un peu dans la Parabolica. C’était assez émouvant de rouler sur ce circuit chargé d’histoire et le meeting a été très sympa… sauf la pluie ! »
Cette rentrée n’est pas de tout repos pour Autosport GP qui vient de vivre son troisième meeting en quatre week-ends ! A l’heure qu’il est le team est déjà de retour dans le paddock de Barcelone pour la dernière étape de la GT4 European Series. Le dénouement d’une passionnante Alpine Elf Europa Cup aura lieu au circuit Paul Ricard du 14 au 16 octobre !
